Deuxième épisode : Teva dans Opération Gauguin

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Monsieur Pigeon, professeur de dessin vient à Tahiti pour obéir aux vœux posthumes de son père, il doit aller à la recherche d’une vahine que son père a aimé et d’une mystérieuse cantine où l’on suppose qu’est enfermée une toile de Gauguin.

Monsieur Pigeon n’est guère fait pour l’aventure, il manque se noyer en débarquant et doit sa vie à ses futurs élèves, Teva et sa bande.

Une fois sec, il récupère son inséparable vélo et son perroquet et il part en compagnie de Teva pour le fare, la maison si vous aimez mieux, de ses nouveaux amis.

Il fait connaissance avec l’hospitalité tahitienne, déguste du coco, trouve que Tahiti ressemble à sa légende et les vahines d’aujourd’hui, à celles de Gauguin et prête le flanc à l’effeuillage ou plutôt à l’extraction des épines des oursins.

Pendant ce temps, un mystérieux Damoclès ne cesse de surveiller Monsieur Pigeon, qui vient de prendre avec le lagon, un contact un peu cuisant.

Le jus du petit citron vert, qui aide à cicatriser les piqûres d’oursin, sert aussi à la préparation du poisson cru, que l’on arrose du lait obtenu en pressant le coco râpé.

Mais je m’interromps pour saluer l’apparition de Monsieur Pigeon, qui s’est habillé pour dîner, au grand amusement de la famille.

La bande à Teva, vous la connaissez maintenant. Mareva, c’est l’égérie de la bande, une vraie petite tahitienne qui préfère se baigner comme les tahitiennes, au temps de la Reine Pomare, dans les eaux fraîches du ruisseau plutôt que dans l’eau tiède du lagon.

A la remorque de Mareva, il y a Teva, le chef de bande, Pure et Rupe les jumeaux, Aldo, le fils du conservateur du musée Gauguin. La bande à Teva a décidé de mettre son expérience au service de Monsieur Pigeon, en essayant de l’aider à retrouver la vahine de son père. C’est ici que va commencer la course poursuite aux informations qui conduira d’abord la bande jusqu’au port, où l’on aura juste un coup d’œil sur la course de pirogue… et juste un petit mot aimable en passant pour les amis.

L’important, pour commencer, c’est de retrouver le capitaine de la Tamara, la goélette qui dessert les îles et à bord de laquelle vous vous souvenez Monsieur Pigeon est arrivé à Tahiti. La Tamara est à quai, mais l’on apprend, que le capitaine, au milieu des fleurs et des fruits fait son marché. Ce qui est encore une façon, à Tahiti comme ailleurs, de faire provision des potins.

Courons, il s’agit de retrouver le vieux chinois, tailleur de la marine depuis trois générations. Direction, le quartier chinois. Entre parenthèses, ne vous étonnez pas de voir tellement de chinois à Papeete, capitale de l’île, comme partout en Polynésie.

Il y a trois quarts de siècles environ, l’administration française a fait venir dans l’île, des chinois avec pour mission d’acclimater la canne à sucre. La canne à sucre ne s’est pas acclimatée, le chinois si. Et le chinois, on le sait, la fourmi de la fable, il connaît en supplément toutes les histoires des cigales, c’est çà dire des tahitiens, et Dieu sait si la rubrique locale est fournie en histoires.

Ah grand-père, tu connais bien un nommé Pigeon ?
Grand-père se rappelle très bien du commandant Pigeon. Son vaisseau s’est foutu au plein, c’est ainsi que l’on dit dans la marine, sur le récif de Punaauia, et précisément l’année où l’enseigne a été repeinte.

Il y a encore des trésors au fond des mers, tu sais ? Teva plonge à la recherche de quelques indices, remonte à la surface un médaillon qui se trouve être celui du papa de Pigeon.

Allons voir le vieux charpentier.

Vous le savez sûrement, les îles de la Polynésie française couvrent des distances considérables, et les terrains d’aviation sont rares dans les îles. La goélette reste, dans le Pacifique, le moyen le moins rapide mais le plus pittoresque, de se rendre aux Tuamotu, aux îles Sous le Vent, aux Gambiers ou aux Marquises. Aussi, ce que viennent chercher nos amis, à l’aéro-club de Papeete, ce sont d’autres indications sur l’endroit où vit Turia dans les Tuamotu puis aux îles Marquises.

En attendant de savoir si Teva la bonne étoile sera capable non seulement de conduire Monsieur Pigeon jusqu’à Turia, mais encore d’éviter les embûches tendues par Damoclès, ne nous affolons pas, nous avons tout le temps, c’est la morale tahitienne, j’espère aussi que ce sera aussi la vôtre, au revoir, et rendez-vous au prochain épisode.

Deuxième épisode : Teva dans Opération Gauguin

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